Critique The King's Man : Première Mission, accomplie ?

James Bond est le nom le plus souvent cité lorsqu'on pense aux films d'espionnage britanniques. La solide réputation du personnage s'est construite au fil du temps et continue d'être un choix populaire. Regardez les chiffres du box-office de Mourir pour attendre et vous verrez que ce personnage britannique a un bel avenir. La seule représentation de ce genre autrefois populaire est celle jouée par Daniel Craig.

Un reboot du Saint est peut-être en préparation, mais il est vrai que les films dans cette tradition se sont faits rares dans les salles ces dernières années. Les téléspectateurs préfèrent les combats acharnés entre super-héros. Matthew Vaughn a toutefois réussi à redorer le blason des films d'espionnage avec son premier opus de la série Kingsman.

Kingsman est une adaptation de la bande dessinée de Mark Millar et Dave Gibbons. Elle suit les aventures d'Eggsy qui découvre que son père était un agent. Kingsman le recrute et il rejoint les rangs d'une organisation secrète très sérieuse.

Le film est un pur divertissement. Il combine avec succès les codes de la comédie avec ceux du genre pour créer une combinaison excitante et totalement agréable. Deux ans plus tard, un deuxième film est réalisé. Il est toujours aussi trash et délirant. Chaque film a rapporté plus de 410.000.000 de dollars. La 20th Century Fox a rapidement pu produire une suite.

The King's Man - First Mission vise à revenir à ses racines. Un homme se lance dans une course contre la montre pour arrêter les plans des plus grands tyrans de l'histoire dans les années 1910.

Casque et bottes Skew

Le ton et le contenu de cet épisode sont complètement différents des épisodes précédents. Nous vous avons prévenus. Les inspirations du deuxième film sont très différentes de l'original. Karl Gajdusek et Matthew Vaughn s'attaquent au film sur le temps de la guerre, en concentrant leur histoire sur les guerres de 14-18. Les scénaristes incluent également une grande intrigue politique dans leur histoire.

Ils ne se sont pas tiré une balle dans le pied. Ce n'est pas le cas. Il ne faut pas avoir peur de ce changement de direction, mais il faut reconnaître que la formule de Vaughn continue de nous étonner, même lorsqu'elle est retravaillée. Matthew Vaughn n'a pas complètement réécrit la formule de la poudre à canon, mais il la connaît de l'intérieur et offre un divertissement sérieux avec une touche d'absurdité.

Le film dure deux heures, mais il parvient à garder son rythme et à ne pas précipiter sa fin. Même dans les moments dramatiques, cet enchevêtrement fonctionne bien. The King's Man, First Mission s'avère parfois encore plus réussi que la seconde partie des aventures d'Eggsy et Harry Hart.

C'est presque comme si 1917 rencontrait Bottes de cuir. Il y a quelques erreurs dans le film, et il est difficile de faire cohabiter ces univers diamétralement opposés. C'est une forme un peu datée, mais qui finit par passer inaperçue à l'approche de la fin. Le film peut être décrit comme une collection d'idées, parfois cousues de fils blancs. Il y a des défauts. Mais ils sont toujours là.

L'artillerie lourde est mise hors d'état de nuire par les hommes du roi.

Matthew Vaughn avait déjà réalisé des visuels étonnants dans les parties initiales. Le réalisateur crée des images qui évoquent la guerre des tranchées en utilisant le son et la lumière. Il est rare de trouver un tel niveau d'efficacité dans la mise en scène et cela donne vie à l'histoire. La photographie de Ben Davis (Billboards : The Avengers, The Eternals) aide le réalisateur à exceller dans cet exercice.

Même si les gags sont moins fréquents, le bourrage de crâne du film original L' Homme du roi reste un souvenir vivace. Le cinéaste offre beaucoup plus de plaisir pour les yeux lors de plusieurs scènes de combat. Le film est violent, détaillé et même jubilatoire. Nous n'entrerons pas dans le détail des scènes particulières, mais vous saurez qu'elles sont nombreuses.

C'est une belle équipe

Qui dit nouvelle aventure dit nouveaux personnages et, par conséquent, nouveaux acteurs. Les anciens Colin Firth et Taron Egerton ont disparu. Au lieu que ce soit Ralph Fiennes ou Harris Dickinson qui jouent les rôles, ils seront joués par Harris Dickinson et Ralph Fiennes. Ralph Fiennes est un autre monument du cinéma anglais. Bien qu'il soit moins à l'aise dans les comédies romantiques que l'interprète de Harry Hart, Ralph Fiennes montre tout son charisme en jouant le noble anglais. Il n'est pas toujours badass mais il est très distinctif. Harris Dickinson, Gemma Arterton et Gemma Arterton ne sont pas à négliger.

Nous terminerons avec Rhys Ifans. Il est toujours hilarant et loufoque, ce sur quoi nous reviendrons plus tard. Il est un maître de l'absurde et fait une fois de plus des miracles avec Raspoutine. La narration du film est raccourcie par des décisions de casting intelligentes qui clouent la note juste.

La musique de Dominic Lewis et Matthew Margeson sera notre dernière. Elle manque un peu de densité. La musique ne marque pas l'esprit aussi bien que les partitions des précédents opus de la licence. Le départ d'Henry Jackman est probablement pour quelque chose. On peut tout de même voir quelques moments de brillance dans les scènes avec Raspoutine, notamment lors de leurs confrontations.

C'est Matthew Vaughn qui réalisera Kingsman3. Taron Egerton, Colin Firth et Taron Egerton joueront toujours les rôles principaux. Le tournage débutera en septembre 2022 et le film devrait sortir à la fin de l'année.